(…) ce regard étonné, réprobateur, un peu dégoûté, et cette phrase, claquant comme un verdict, qui l’avait arrêtée net, elle, et lui avait interdit de poursuivre : « En voilà une expression : Tu sais quoi ? Pour quelqu’un qui se pique de parler français ! Que dis-je ? d’écrire ! Cette formule de concierge… »
Vous n’avez pas vu Violette ? de Marie Sizun
Arléa 2017, 167 pages
C’est la première fois que je lis Marie Sizun, et après neuf romans et récits c’est également la première fois qu’elle publie des nouvelles. Vingt exactement, parfois très courtes, qui toutes évoquent un moment intime vécu par une femme. Mes préférées sont de l’ordre de l’infime, comme cette narratrice qui va au cinéma voir un vieux film chéri et communie unilatéralement avec sa voisine de fauteuil, ou ce moment passé dans une cafétéria de gare à observer les gens autour. Dans toutes, cependant, l’observation est fine et l’atmosphère rapidement saisie. Déclinant toute la gamme des émotions, ces petites scènes de vie se lisent toutes seules et donnent l’impression de connaître les différents protagonistes, pour notre plus grand effroi devant la violence (psychologique) de certaines histoires.
30 juin 2017 at 13:49
M’enfin, on a piqué mon avatar?
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30 juin 2017 at 14:36
J’adore cette remarque très juste (et qui risque de hérisser les concierges… ) sur « Tu sais quoi», formule tirée tout droit de l’anglais « You know what ? » (1) et aussi grotesque que le « pas de soucis » et autres inepties qui « impactent » notre langue (voir plus bas) (2)
(1) « You know what ? let’s go to .. » >>> « Dis / Hé, si on allait à … »
(2) Le substantif Impact, désignant le choc d’un projectile contre un corps, ou la trace, le trou qu’il laisse, ne peut s’employer figurément que pour évoquer un effet d’une grande violence. On ne saurait en faire un simple équivalent de « conséquence », « résultat » ou « influence ». C’est à tort qu’on a, en s’inspirant de l’anglais, créé la forme verbale Impacter pour dire « avoir des conséquences, des effets, de l’influence sur quelque chose ». Source . Blog de l’Académie française.
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30 juin 2017 at 14:46
Certes, mais, et c’est tout le sel de la nouvelle, la remarque a lieu dans un contexte qui lui donne une violence disproportionnée. De toute manière, elle est discourtoise 🙂
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30 juin 2017 at 14:48
Bien envie de découvrir le livre et son auteur. Merci 🙂
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30 juin 2017 at 17:59
Très tentantes ces nouvelles, et si en plus elles concernent des femmes, c’est parfait .
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30 juin 2017 at 18:05
Oui, ça devrait te plaire !
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14 juillet 2017 at 22:02
je ne vais pas faire à chaque la blague pourrie (pour répondre à la question du titre!) mais couverture + thème + tout ce que j’en lis me plaisent beaucoup!
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23 juillet 2017 at 13:28
Extrêmement tentant !
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31 juillet 2017 at 20:31
Je ne comprends pas cette couverture qui était celle de mon livre : Betsy édité en mars 1995 aux éditions Fixo. Une coïncidence bien désagréable, j’espère involontaire.AMM
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1 août 2017 at 06:34
Il faut vous adresser aux éditions Arléa (c’est une illustration que l’on retrouve tout de même un peu partout).
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