*(La vision des clubs de lecture d’Edek)
Lu en VO en septembre 2014, je me suis replongée dans l’histoire de Ruth – et de son génial papa Edek, 87 printemps au compteur et charmeur de tout ce qui bouge, y compris de la lectrice derrière son roman « Show devant » – en traduction (par Bernard Cohen) pour les éditions La Grande Ourse (317 pages) avec grand plaisir, je recommande !
Ruth Rothwax a 54 ans, vit à New York et sa boite de correspondance est florissante. Elle a une clientèle étendue et huppée et s’éclate à assembler les mots (elle est d’ailleurs en train d’agrandir son créneau et se met aux cartes postales à messages). Sans être en rien de l’autofiction, il y a beaucoup de Lily Brett en Ruth (comme dans Lola Bensky) et lorsque son père vient s’installer à New York elle accuse un peu le coup. Ses parents, juifs polonais rescapés d’Auschwitz, l’ont élevée en Australie. Edek, 87 ans, veuf depuis déjà 18 ans, emménage donc un beau matin et immédiatement fait tourner Ruth en bourrique. A sa décharge, elle est dans une période un peu flottante, son mari est absent pour 6 mois (ce qui n’était encore jamais arrivé, et ce qu’elle vit très mal) et son envie de créer un « groupe de femmes » ne parvient pas à aboutir. Ruth, plusieurs décennies de psychanalyse à son compteur, a dans l’idée que les femmes ne se témoignent pas entre elles suffisamment de la « sororité » qu’elles méritent; il y a la théorie (elle a tout bon) et la pratique (c’est moins évident). Car en fait Edek la place devant Zofia, polonaise goy flamboyante de 69 printemps, qui va bientôt, avec sa copine Walentyna, bouleverser entièrement leurs vies à tous…
J’ai aimé ce roman dès le titre en VO : « You Gotta Have Balls » ==> Meatballs, that is (traduit en VF par « bolles ») et j’ai aimé surtout par l’immédiate proximité que l’auteur installe avec son lecteur. L’histoire est des plus sympathiques et le très beau personnage d’Edek amuse beaucoup avec son langage très personnel (d’autant que Ruth est très branchée « mots » et a les associations d’idées qui fusent) avant de nous émouvoir aux larmes. Oui, mes yeux ont piqué très fort sur la fin et je trouve ça formidable, pouvoir swooner avec des personnages de 87 ans et une petite-fille à son papa de 54 ans. Cette Ruth veut à toute force qu’on ne l’aime pas, toujours à couper les cheveux en 37, mais ce qu’elle fait est bien différent. Ce qu’elle fait, c’est bien. Une comédie romantique torturée et très attachante, qui parle en plus très bien de cuisine (et offre quelques recettes à la fin).
17 mars 2016 at 15:54
J’ai beaucoup aimé Lola Bensky… Je m’empresse de noter celui-ci !
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17 mars 2016 at 17:44
Tout pareil que Céline, c’est noté 🙂
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17 mars 2016 at 18:08
Chère Sylvie, Merci d’avoir « actualisé » votre article sur You Gotta Have Balls. C’est vraiment génial ! N’hésitez pas à nous demander des SP d’autres romans. Avec toute notre reconnaissance, Paulina Nourissier
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17 mars 2016 at 18:20
Pas lu Lola Bensky bien que noté mais ton avis met l’eau à la bouche ! 😉
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17 mars 2016 at 18:31
Une question: ce roman est traduit en français? Et a-t-il alors le même charme?
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17 mars 2016 at 18:35
Oui madame, c’est ce que j’ai tenté de dire dans mon premier paragraphe 🙂
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18 mars 2016 at 08:50
Ce que tu en dis me tente : les personnages les relations…
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18 mars 2016 at 09:17
Appâteuse, va (m’en fiche, d’abord, que ce soit pas français !) !
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18 mars 2016 at 10:46
s’il est question de bonne bouffe, ça m’intéresse toujours! 😉
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18 mars 2016 at 13:10
You gotta have balls ! C’est drôle, comme ça, sans réfléchir, je n’aurai pas penser à meatballs. OK, je sors !
Le papou
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18 mars 2016 at 13:21
Mais oui c’est ça qui est drôle ! 🙂
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22 mars 2016 at 07:23
Oh je le veux, la maintenant tout de suite 😀 mais oui je suis une femme mesurée, farpaitement 🙂
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