Pat Conroy est mort hier et je suis triste.
« Le Prince des marées » est mon roman fondateur, celui que j’ai le plus relu, avec un plaisir toujours renouvelé, j’en aime tous les défauts et les exagérations, je vibre immanquablement à son lyrisme débridé.
Sa lecture aura toujours pour moi l’odeur de la bibliothèque du centre Beaubourg (première lecture à quinze ans) et le goût du sel sur la peau (dernière lecture en bord de mer), avec les yeux rougis et un rire idiot et ravi en même temps, signe des émotions qui se bousculent et se télescopent.
C’est un roman de ceux dont on tombe amoureux et sa lecture entraîne une sorte d’épiphanie, on est nombreux à le considérer comme tout à fait particulier.
Par exemple Karine Fougeray, dont le billet me plaît encore autant, des années après :
« Un jour quelqu’un m’a regardée dans les yeux et m’a dit Karine, envoyez moi votre adresse, il faut absolument que vous lisiez un livre. Je me suis exécutée et, trois jours après m’attendait l’original de la photo dans ma boite aux lettres. »
Il s’agissait de son futur éditeur et j’avais trouvé ça génial, qu’il porte ce roman à ce point dans le coeur qu’il l’envoie spontanément à qui lui semble être en mesure de communier dans cet amour.
Pat Conroy est mort hier et je suis triste.
5 mars 2016 at 13:30
J’apprends sa mort par ton billet. J’avais adoré le prince des marées moi aussi. Triste aussi !
J'aimeAimé par 1 personne
5 mars 2016 at 13:38
Je suis triste pour toi, même si je ne partage ton amour pour le romancier. Mais ton enthousiasme et ta fidélité à ce roman ont toujours été une source d’admiration pour moi.
Et les grands romanciers ne meurent jamais. ..
J'aimeAimé par 1 personne
5 mars 2016 at 13:43
ah ! j’adore cet auteur le prince des marées c’est si beau! bon il faut que je me l’avoue je suis triste et pourtant je ne l’ai jamais appelé Patounet (nous n’étions pas intime!)
J'aimeJ'aime
5 mars 2016 at 14:19
Ma relation avec Mon Patounet est totalement unilatérale, mais puissante, et durable. Sa mort n’y changera rien. Il était, est, et restera « Mon Patounet ». Je ne connaissais évidemment pas l’homme.
J'aimeJ'aime
5 mars 2016 at 17:16
mais moi j’étais déjà très fière de « presque » connaître quelqu’un qui le connaissait si bien qu’elle l’appelait « mon Patounet »…. je suis entièrement d’accord avec tout ce que je lis sur ton blog , bien sûr qu’il y a des défauts à ses romans mais il nous emporte si facilement et si loin qu’on les oublie , et si je reviens sur ton blog c’est que j’ai un peu besoin de parler de lui avec des gens qui l’apprécient, exactement comme lorsqu’on a perdu un être cher .
J'aimeAimé par 1 personne
5 mars 2016 at 13:49
Triste, Moi aussi !
J'aimeAimé par 1 personne
5 mars 2016 at 13:52
Voui.
J'aimeAimé par 1 personne
5 mars 2016 at 14:02
J’ai pensé à toi en voyant la nouvelle, c’est toi qui m’a fait lire le Prince des marées d’ailleurs… je suis triste aussi
J'aimeAimé par 1 personne
5 mars 2016 at 14:07
Ce début d’année est vraiment funeste… ce roman m’a marqué moi aussi, car il est en effet malgré ses défauts, de ceux qui vous embarquent et vous remuent, des semaines encore après en avoir terminé la lecture..
J'aimeAimé par 1 personne
5 mars 2016 at 14:26
Le prince des marées : un livre inoubliable.
J'aimeAimé par 1 personne
5 mars 2016 at 17:58
Ah mais je ne savais pas …
Moi, c’est « Beach Music » qui m’avait ravie.
J'aimeAimé par 1 personne
5 mars 2016 at 20:44
Je l’apprends par ton billet, c’est vraiment triste en effet. Et puis, au risque de me répéter (sans te lasser je l’espère), c’est grâce au « Prince des marées » que j’ai connu ton blog et découvert l’univers des blogs de livres en général…
J'aimeAimé par 1 personne
5 mars 2016 at 22:48
Bien triste nouvelle…
J'aimeAimé par 1 personne
6 mars 2016 at 14:18
Je l’ai découvert grâce à toi. Merci donc. Et c’est tellement récent que je suis encore emplie de la famille Wingo.
« – A quoi ressemblait la vie dans votre famille, Savannah ?
– C’était Hiroshima, répondit-elle.
– Et à quoi ressemble votre vie depuis que vous avez quitté cette merveilleuse famille ?
– Nagasaki, dit-elle, toujours sans se retourner. »
J’ai même commandé le film qui ne peut être à la hauteur c’est sûr, mais au moins je mettrai des images sur les miennes. La Caroline du Sud… putain !
Décortiquer ainsi les névroses d’une famille en faisant rire parfois, en bouleversant souvent, c’est rare.
C’est simple et pourtant incroyablement bien écrit. Totalement addictif.
On tourne chaque page avec ferveur et appréhension. Que va t’on apprendre comme nouvelle(s) ???
Comment vont-ils ? Pourquoi ce père, pourquoi cette mère ?
C’est beau.
Je découvre que Pat n’avait que 70 ans. Décidément, un cap à franchir pour les artistes cette année :-(‘
Tu me conseilles quoi (à part tout :-)) pour poursuivre ma découverte ?
J'aimeJ'aime
6 mars 2016 at 14:25
Je suis anti Figaro mais j’ai lu sans savoir qu’il s’agissait du Fig » ce bien bel article :
http://www.lefigaro.fr/livres/2016/03/05/03005-20160305ARTFIG00070-pat-conroy-le-colosse-hante-par-son-pere.php
Henry Wingo, cette ordure, existe donc bel en bien !!!
J'aimeJ'aime
6 mars 2016 at 15:20
Merci pour l’article, Pascale, il est très bien en effet. PS : pour moi, tu as donc la tête de Paul Newman, grand acteur à la beauté presque irréelle. 🙂
J'aimeJ'aime
9 mars 2016 at 08:47
Oui c’est ma tête !
J'aimeJ'aime
9 mars 2016 at 09:26
🙂
J'aimeJ'aime
6 mars 2016 at 17:57
En fait pour moi il reste l’auteur d’un seul roman génial, « Le Prince des marées », que l’on peut relire indéfiniment sans se lasser.
« Beach Music » est bon aussi, mais c’est quand même une redite (de nombreux éléments semblables, même si l’histoire est différente).
« Le Grand Santini » se lit bien, sans avoir la force des deux autres.
Et « Saison noire » passe bien si on s’intéresse un tant soit peu au basket, sinon encore pas mal de redites (sur son père notamment) (mais c’est intéressant de se pencher sur le système des écoles militaires US, usines à GI musclés et disciplinés).
En revanche « Charleston Sud » est très mauvais (à mon goût).
Ensuite dans ce qui n’a pas été traduit je n’ai lu que « My reading Life » que j’ai trouvé faible.
Merci pour l’article qui est effectivement très bien !
J'aimeJ'aime
6 mars 2016 at 18:19
Que d’émotion avec ce roman et cet auteur, que ton billet enthousiaste m’a fait découvrir avec bonheur .. je suis triste d’apprendre son décès.
J'aimeAimé par 1 personne
6 mars 2016 at 20:26
Le choc. Quelle tristesse! et quel lâcheur!…moi qui attendais qu’il se rattrape de « Charleston Sud », qu’il réapparaisse, éblouissant et magnifique. Mais voilà la magie des Grands: mon « Prince… »est éternel.
J'aimeAimé par 1 personne
7 mars 2016 at 16:44
Quelle tristesse ! J’ai adoré Le prince des marées, découvert grâce à toi. Ah zut alors…
J'aimeAimé par 1 personne
8 mars 2016 at 12:33
OMG, j’ai vu le film hier… On est pas loin du navet non ?
Barbra en a fait un mélo, une bluette sentimentale où elle cabotine un max !
Nick Nolte est prodigieux malgré tout dans certaines scènes de douceur avec sa femme, de colère avec sa mère, lorsqu’il raconte son viol… Mais sinon : TRAHISON !
Je le remets en vente immédiatement sur Price.
J'aimeJ'aime
8 mars 2016 at 12:37
Ca fait vraiment longtemps que je ne l’ai pas vu, mais dans mon souvenir en effet il est à la gloire du docteur Lowenstein et s’éloigne donc beaucoup du roman. Il est mielleux, ce que n’est pas du tout le roman !
J'aimeJ'aime
9 mars 2016 at 08:51
À la gloire De Barbra et de ses ongles ! À un moment elle dit même « attention mes ongles »… N’imp’.
Savannah est quasiment absente. Et les parents aussi. On ne voit vraiment pas l’horreur de cet Hiroshima…
J'aimeJ'aime
9 mars 2016 at 09:28
C’est l’angle qu’elle a choisi. Très egotique !
J'aimeJ'aime
9 mars 2016 at 20:39
Un angle ongulaire je dirais.
Elle n’a pas choisi d’angle. Elle n’a RIEN compris. Elle n’aime et ne supporte qu’ELLE… et en a profité pour peloter du Nolte !
J'aimeJ'aime
10 mars 2016 at 06:30
🙂 Ne t’énerve pas Pascale 🙂
J'aimeJ'aime
10 mars 2016 at 12:57
Je suis calme mais FRANCHEMENT C’T’UNE HONTE ce qu’elle a fait bordel !
J'aimeAimé par 1 personne
8 mars 2016 at 22:25
Mais ?! Mais ?! Nooon !!! 😦
J’ai moi aussi adoré « Le Prince des marais », sans arriver à en parler sur mon blog… Je n’ai pas su trouver les mots…
J'aimeAimé par 1 personne
11 mars 2016 at 20:31
Oh que ton article me fait plaisir ! Je n’ai pas pris le temps d’exprimer ma tristesse mais Pat Conroy évoque pour moi la valse des sentiments qui m’ont secouée à la lecture de Beach Music. Ce livre, je l’ai lu et relu, offert et re-offert. Il va falloir faire le deuil de la possible découverte d’une nouvelle histoire qui ne viendra plus. (saleté de pancréas !)
Merci à Pascal pour son lien et pour le conseil de ne surtout pas regarder « Le prince des marées », projet que j’avais… mais de toutes façons, le livre est dans ma tête et…dans ma bibliothèque ! Pat Conroy n’est pas mort, immortel à jamais grâce à son oeuvre.
J'aimeAimé par 1 personne
12 mars 2016 at 14:11
je ne connais pas et ce sera l’occasion (une bien triste occasion) de le lire…
J'aimeAimé par 1 personne