« Vous étiez juste devant moi en maths. Je connais votre dos par coeur. »
Mariages de saison – Jean-Philippe Blondel
Buchet-Chastel 2016, 192 pages
C’est déjà le vingt et unième roman de Jean-Philippe Blondel qui paraît cette année, et j’ai tout lu. Bien sûr, d’avoir un jour (2006) déjeuné avec lui a créé une approche particulière de son travail en ce qui me concerne, mais c’est bien la lecture d’Accès direct à la plage qui m’avait immédiatement accrochée. On était en 2003 (ou 2004 ?), sur le forum des rats de biblio-net, Clarabel le faisait découvrir avec un enthousiasme contagieux, j’étais ferrée. Depuis, j’achète rituellement chaque nouvelle parution, je ne chronique pas tout, parce qu’en fait c’est compliqué de préciser les impressions que me font ses romans. Ca touche à l’intimité, de toute façon. Les sensations, les sentiments, les moments fragiles de l’existence, de la quotidienneté, toujours, quelque chose d’un peu flou dans l’identité sexuelle, une très grande émotivité que l’on sent toujours affleurer, j’ai toujours trouvé qu’il y avait quelque chose de très américain dans le style Blondel, quelque chose de Pat Conroy, une forme de lyrisme qu’il chercherait à dissimuler justement sous le pragmatisme de ses sujets. Et là, dans Mariages de saison, soudain, la délicatesse. C’est l’histoire de Corentin, vingt-sept ans, un gars pas bien fini. Il a abandonné des études d’histoire, s’intéresse depuis toujours à la caméra, et s’est associé à son parrain (la cinquantaine), un ami de ses parents, pour filmer les mariages. Une activité saisonnière qu’il complète en faisant le pion dans les lycées. Nous sommes en 2013, en province, et le mariage pour tous enflamme les esprits… En décrivant le déroulé toujours identique mais jamais tout à fait le même d’une journée de mariage, Jean-Philippe Blondel réussit à imbriquer des sujets de société très contemporains et à offrir un instantané aux petits oignons. On croit à tout, chaque personnage est criant de vérité et on ne s’ennuie pas un instant. Beaucoup aimé.
29 février 2016 at 09:09
Très envie de celui-là 🙂 depuis accès direct à la plage qui m’a – je ne sais pas trop – bouleversée, je n’en raté pas un mais en général je n’arrive pas à en parler… Il est toujours beaucoup trop proche de moi, j’imagine que c’est en partie générationel mais pas que 🙂
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29 février 2016 at 09:21
Je ne connaissais pas du tout cet auteur. Merci pour la découverte. Cela donne bien envie…
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29 février 2016 at 12:13
J aime bien cet auteur aussi , et il fait partie des très rares écrivains que j’aimerais rencontrer car je sens une grande honnêteté dans ses romans et j’apprécie beaucoup quans il s’adresse aux jeunes
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29 février 2016 at 12:23
Pourquoi pas ! N’ai pas encore cet écrivain et j’aime bien ta citation…
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29 février 2016 at 17:10
C’est un auteur que j’ai découvert grâce à ce livre et ce fut un belle rencontre …
Depuis, j’ai dévoré « Un hiver à Paris », « 06 h 41 » et le prochain sera « Le baby-sitter ».
Une lecture toujours plein de tendresse, de sensibilité et une écriture très juste.
Je regrette à chaque fois cependant que ce soient des romans trop courts.
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29 février 2016 at 17:55
C’est vrai qu’il n’écrit guère de pavés 🙂
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1 mars 2016 at 08:18
Rhoo, jamais lu …tu donnes envie
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1 mars 2016 at 10:30
Comme toi, je suis une inconditionnelle. Avec une part d’irrationnel aussi, liée à nos origines communes qui rendent le décor de la plupart de ses romans très réaliste à mes yeux.
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1 mars 2016 at 17:47
Je ne l’ai lu qu’une fois mais j’avais aimé (par contre impossible de me rappeler le titre ;0)
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2 mars 2016 at 09:58
J’ai beaucoup aimé ce roman, sauf la fin je dois dire que j’ai trouvé… »dommage »…mais bon, je reste une grande fan de cet auteur malgré tout!
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