Usage communal du corps féminin – Julie Douard
P.O.L. 2014, 240 pages
« Règlement officiel à suivre impérativement sous peine d’élimination prématurée : La commune organise un concours prestigieux de misses. Ce concours est ouvert aux femmes ni trop jeunes ni trop vieilles, qui ont un mari, des enfants, un slip, un talent, savoir-faire ou spécialité, enfin quelque chose pouvant être montré publiquement sans choquer ou blesser l’assistance. La gagnante repartira sous les confettis avec beaucoup de bons d’achat à dépenser dans la commune.«
C’est Marie Marron qui établit ce règlement, tandis qu’elle tente d’attraper au vol les propos du maire en train de refuser la candidature de Josette, et ce n’est pas évident, d’abord parce que Marie Marron est gourde (mais elle a de sacrées circonstances atténuantes) et que la discussion n’a pas lieu dans la même pièce, ni même au même étage, ni enfin de façon ininterrompue. Heureusement, Marie Marron tape vite. Mais attention, si les points du règlement peuvent, de prime abord – mais on sait bien ce qu’il en est des premières impressions – sembler farfelus, en lisant « Usage communal du corps féminin » nous comprenons qu’il n’en est rien. Et pour l’appréhender correctement, il nous faut d’abord faire proprement connaissance avec Marie Marron, puis avec Gustave Machin (celui qui se croit incompris quand il n’est qu’incompréhensible), et partant de là avec l’ensemble des figures tutélaires de la commune (dont, évidemment, les patronnes des deux bars rivaux). Alors seulement sommes-nous en mesure de goûter la saveur croquignolette de quelques péripéties, dont le fameux concours de misses… Un roman agréable qui a la particularité de dérouler très sérieusement une intrigue hautement fantaisiste, avec une narration bienveillante mais pas complice, quelque chose de très pince-sans-rire qui m’a évoqué Alphonse Allais (et c’est un compliment). Une envie suscitée par Aifelle.
8 février 2014 at 07:25
Si c’est seulement un « bon moment’, j’hésite un peu…
ps: tu lis plus vite que ton ombre ! 🙂
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8 février 2014 at 07:51
C’est une question de réceptivité, je crois, je n’étais peut-être pas dans les meilleures conditions pour savourer ce texte, tu devrais tenter tout de même 🙂
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8 février 2014 at 07:38
j’hésite comme Cath : le « bon moment » me refroidit un peu..
@ Cath : Cuné lit à vitesse supersonique:)!
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8 février 2014 at 07:52
Bah, même pas, j’ai mis 2 jours ^^(en revanche, je l’ai acheté vite, ça, oui ;o))
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8 février 2014 at 07:51
Ah damned, tu l’as déjà lu !! Lecture agréable seulement ? j’attendais de l’explosif.
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8 février 2014 at 07:53
Pas explosif, non. Mais un bon moment, c’est déjà bien, non ? 🙂
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8 février 2014 at 10:07
Ta citation en exergue me rappelle un film géorgien (ne riez pas !) que j’ai vu cet été et que j’avais beaucoup aimé, « Keep smiling ».
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=213679.html
Les critiques sont plutôt partagées, et ça n’a pas de rapport avec ce livre (si ce n’est qu’il s’agit d’un concours de « Miss » assez violent), mais je me suis dit que ça pouvait t’intriguer quand même, qui sait 🙂
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8 février 2014 at 10:36
Oh oui, ça m’intrigue bien, même, merci 🙂
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8 février 2014 at 12:49
ça a l’air original !
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8 février 2014 at 13:32
Très 🙂
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8 février 2014 at 13:17
Marie Marron est gourde ou sourde ? (si c’est ce dernier cas, j’adore le lapsus !)
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8 février 2014 at 13:32
Non, non, elle est bien gourde 🙂
Voici la 4° de couv :
Marie Marron avait toujours été un peu gourde. Par toujours il faut entendre non pas depuis sa naissance, mais depuis ses premiers pas qu’elle avait faits vers l’âge de vingt mois car cette demoiselle, en plus d’être gourde, était aussi remarquablement lente. Et quand Marie ne disait rien, on était à deux doigts de la croire morte.
Gustave Machin était un petit être plein de hargne qu’on aurait pu croire tout droit sorti d’une forêt maléfique. Mais il avait quelques qualités qui lui rendaient de grands services : il était très rapide et il savait parler aux grandes filles un peu gourdes.
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9 février 2014 at 20:22
Je l’ai vu chez ma libraire et la quatrieme de couverture m’avait plu, mais le décalage avec le titre m’avait refroidi. Bref, j’hésite encore.
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10 février 2014 at 05:54
Ah, pourtant, les deux sont adéquats : la 4° ET le titre, maintenant que tu le fais remarquer, c’est même évident : un usage très sérieux de l’absurde. A tenter, vraiment 🙂
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9 mai 2014 at 21:47
Bonjour, le titre ne m’a pas refroidi (d’autant que j’étudie la socio) et j’ai bien rigolé à la lecture du bouquin de Julie Douard. Et c’est grâce à lui (je cherchais des infos sur ses autre livres s’il y en a ) que j’ai découvert votre blog ! Sinon, cet « Usage communal du corps féminin » m’a surtout emballé par son style d’écriture et son rythme, sans parler des péripéties bien sûr. Mais bon je ne suis pas un critique littéraire.
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10 mai 2014 at 08:15
Moi non plus 🙂
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