« Le sarcasme en moins, c’est ça.«
Isaac Asimov – La fin de l’éternité
Traduit de l’américain par Michel Ligny et Claude Carme (The End of Eternity, 1965)
Denoël 1967 & Folio SF 2002
Déclaré comme « meilleur qu’elle ait lu de l’auteur » par Cachou, appuyée par Brize, ce roman a commencé par m’intriguer, me perdre un peu, me faire m’accrocher aux concepts pour finir par m’enthousiasmer comme une petite fofolle et m’entendre dire, la dernière page tournée, han il est foutrement bon. En effet, pas facile-facile dans un premier temps de s’attacher à Andrew Harlan, Technicien de l’Eternité. Comme l’exige sa fonction, il est froid, coincé, tout en respect des règles (nombreuses), compassé et en même temps, on sent sous sa semelle une tendance ne demandant qu’à s’épanouir à la mesquinerie, vous savez, ce genre de petite personne à un petit niveau avec un petit pouvoir qui ne supporte pas que les autres aient plus que lui, brrrrr. Nous sommes dans l’Eternité, que je vois personnellement comme un grand bâtiment tout en longueur sur le côté avec des ascenseurs permettant d’accéder à toutes les époques. Les Eternels n’arrêtent pas de « corriger », car il existe plusieurs réalités et leur but est évidemment de ne pas laisser l’Humanité s’éteindre, donc ils veillent au grain, le moindre micro-évènement à un temps donné pouvant avoir de très grandes répercussions. Mais ce faisant ils effectuent des choix, selon des critères précis. Notre Harlan va se retrouver au coeur d’un truc gigantesque dont il ne faut rien révéler, tant c’est BON de voir tout s’imbriquer et prendre un sens vertigineux…
« La fin de l’Eternité » est donc un foutrement bon roman, extrêmement fluide, pas trop daté (pour un Asimov) même si il y a de quoi grinçotter des dents tout de même (« S’il y avait un point faible dans l’Eternité, il concernait les femmes » : tu m’ETONNES ! La vision des femmes d’Asimov, c’est tout de même… ENORME !), qui donne un vrai plaisir de lecture tout en maniant des concepts et des idées très intelligentes, et qui offre un épilogue absolument génial débouchant sur de vraies pistes de réflexion. Enthousiasmant !
« Pourtant cette nuit-là, tenaillé par l’angoisse, Harlan resta éveillé pendant des heures et quand, enfin, il s’endormit comme une masse, il lui arriva une chose qui ne lui était pas arrivée depuis des années. Il rêva de sa mère.«
24 juin 2013 at 09:07
Ce tout qui s’imbrique jusqu’à un final jouissif, c’est… voilà quoi.
Par contre, oui, les femmes chez Asimov, bon, c’est un des trucs qui fait que je n’ai pas su continuer les « Fondation ».
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24 juin 2013 at 09:57
Et puis la façon dont a presque envie de le relire immédiatement pour revoir d’un autre oeil l’enchaînement des faits, on a l’impression d’être resté (enfin moi) à la seule surface des chose, de tout avoir pris pour argent comptant sans chercher à repousser les évidences, je trouve ça super !
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24 juin 2013 at 09:17
Ah oui ah oui, tu me laisse à deux doigts de le relire… Ou plutôt re relire… J’ai même aussi chez moi* une version autre du roman, peut être une nouvelle préparatoire (oui, fan)(et les femmes, euh, oui je sais, pas terrible chez lui)
*Oui, j’ai une étagère Asimov, je l’avoue.
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24 juin 2013 at 09:57
🙂
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24 juin 2013 at 13:14
Ton « Enthousiasmant ! » m’enthousiasme 🙂 !
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24 juin 2013 at 17:48
Que mon enthousiasmant t’enthousiasme m’enthousiasme aussi 😉 😉
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24 juin 2013 at 15:10
Je n’ai pas lu grand chose d’Asimov… un ou deux trucs, je pense. Du coup, j’ai envie de lire celui-là! Ça m’intrigue.
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24 juin 2013 at 17:50
Ca devrait beaucoup te plaire Karine, ça parle de voyages dans le temps ! J’y repensais sur ma serviette échouée sur la plage (comment je frime ;)), cette idée qu’un paradoxe temporel ne peut tout simplement pas se produire, le temps le refusant et s’arrangeant pour altérer à ce moment-là la réalité, c’est juste… trippant 🙂 🙂
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24 juin 2013 at 23:05
En lisant ton billet, j’essaie de me rappeler de quand date mon dernier roman SF/anticipation/uchronie etc…. et ben, ça doit faire un sacré bout de temps. L’été, un bon moment pour sortir des sentiers battus de nos habitudes de lecture? Pourquoi pas…
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25 juin 2013 at 16:41
Il n’y a pas de saisons pour élargir nos horizons de lecture mais l’été est très propice à la SF, oui 🙂
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25 juin 2013 at 09:45
Il est tant pour moi de lire Asimov…
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25 juin 2013 at 16:41
🙂
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